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Je n’ouvre qu’un seul livre de recettes quand je veux en faire une bien précise. Le mien. Pourtant j’ai des dizaines de magnifiques livres de cuisine. Mais, soyons honnêtes, je les ai bien plus achetés pour leur pouvoir décoratif et leur vocation pédagogique que pour réellement cuisiner avec. Alors que, dans mon livre de recettes à moi, j’ai regroupé toutes celles que je cuisine vraiment. 

Certaines recettes viennent d’ailleurs des beaux livres que j’ai achetés, d’autres avaient été piochées au hasard du web et s’étaient avérées des réussites, d’autres sont des recettes de famille qui se transmettent par le bouche-à-oreille et d’autres encore sont mes propres créations, des recettes faites à la va-vite avec des fonds de placard et qui ont eu un succès inattendu !

Et, au quotidien, quand je veux simplement faire des crêpes ou un gâteau au chocolat, je ne vais pas perdre de temps à chercher dans mes livres ou sur Google, j’ai ma recette qui fonctionne très bien et du coup je sais très facilement où la trouver. 

Mon livre de cuisine est d’ailleurs celui qui est placé le plus près du plan de travail. 

Et puis, au-delà de l’aspect pratique qu’il a pour moi au quotidien, il sera plus tard transmis à mes enfants qui retrouveront dedans ce que je leur cuisinais lorsqu’ils étaient petits. 

D’ailleurs, certaines recettes que j’ai intégrées à ce livre y sont plus pour leur valeur sentimentale que pour véritablement les réaliser. Il y a par exemple un cocktail fait pour mon mariage ou encore un gâteau familial très compliqué mais tellement chargé d’histoire que même si je ne le cuisine jamais c’était important qu’il figure dedans pour ne pas l’oublier. 

Je ne suis d’ailleurs pas la seule à n’ouvrir que ce livre de recettes, puisque c’est également le cas de mon mari quand il veut cuisiner quelque chose. Sachant que lui, de base, il n’ouvre pas de livres de cuisine juste pour le plaisir et, quand il veut cuisiner, il faut que ça soit efficace. Donc, à chaque fois qu’il me demande « elle est où la recette des crêpes ? », je lui réponds « dans mon livre », et il sait tout de suite duquel je parle. 

Finalement, c’est un ouvrage qui rend service à tout le monde dans la famille !

Prendre la parole pour prononcer un discours lors d’un mariage est un jeu d’enfant pour certains, mais c’est aussi un véritable enfer pour d’autres. 
Alors certes on n’est pas en train de jouer sa carrière et encore moins sa vie à ce moment-là, mais cela peut être une grande source d’angoisse que de parler de ce qu’on ressent devant sa famille. 
Et le problème quand on est mal à l’aise c’est qu’on peut vite perdre pied et finalement être complètement à côté de la plaque. En faisant trop d’humour, en ne trouvant plus ses mots, en en faisant trop ou pas assez…

Pour éviter cela, le mieux reste encore de se préparer. 

Tout d’abord, concernant le texte en lui-même :

• soit vous le rédigez vous-même car vous êtes à l’aise avec l’exercice, soit vous pouvez faire appel à quelqu’un comme moi dont c’est le métier. 
• ensuite, lors de la prise de parole le jour J, soit vous l’apprenez par cœur, soit vous le lisez. Si vous l’apprenez par cœur, entraînez-vous de nombreuses fois afin d’être le plus naturel possible. Et si vous le lisez, ne culpabilisez pas car c’est ce que font la plupart des gens !

Toutefois, une astuce que je vous conseille pour ne pas avoir le nez collé à votre feuille, est d’utiliser une police de caractère assez grosse avec un interlignage très aéré pour pouvoir lire le texte d’assez loin. Vous pouvez même mettre des mots en gras (notamment ceux sur lesquels vous souhaitez insister).

Concernant la prise de parole à proprement parler :

• Déjà, si vous n’avez pas de micro à disposition, il faut bien sûr parler assez fort et assez lentement pour que tout le monde vous comprenne bien (surtout si cela se passe en extérieur car on a parfois du mal à bien entendre). 
• Évitez également le plus possible les tics de langage et les « euh » si cela vous arrive. 
• Ensuite, idéalement, évitez de regarder toujours dans la même direction et essayez de regarder le plus possible les mariés quand vous vous adressez à eux et les invités lorsque vous parlez au public. Si vous n’êtes pas à l’aise pour regarder les personnes dans les yeux, regardez plutôt leur front ou entre les deux yeux (de loin on ne voit pas la différence) !
• Essayez de sourire et d’avoir une attitude positive (c’est un mariage, c’est un moment joyeux).
• Si vous êtes ému et que vous avez du mal à parler, n’hésitez pas à le dire et à faire une pause. Cela n’en sera que plus touchant. 
• Si vous portez des lunettes de soleil, pensez bien à les retirer pour votre discours. Cela peut sembler anodin, mais non seulement c’est plus poli, mais surtout beaucoup d’émotions passent par le regard donc ça serait dommage de s’en priver.  
• Et enfin, cela peut sembler évident, mais ne vous brider pas trop non plus pour faire bonne impression à tout prix. Si votre proche vous a demandé de faire un discours ou si vous êtes témoins c’est qu’il/elle a confiance en vous et qu’il/elle vous aime pour qui vous êtes. Et votre sensibilité, votre humour, ou encore vos maladresses font partie de vous.

Voici un sujet bien délicat que les vœux de mariage. 

Pour ma part, il était impensable de parler de mes sentiments devant mes proches lors de mon mariage. Pourtant je suis plutôt à l’aise en public mais je suis pudique sur mes sentiments. J’ai déjà du mal à faire des déclarations d’amour en privé (je n’y arrive quasiment que par écrit), alors me dévoiler, devant nos familles, ce n’était pas possible.

Toutefois, cela tenait à cœur à mon mari que nous prenions la parole et que nous prononcions des vœux. Alors, étant donné que l’on n’a globalement respecté aucun protocole en se mariant (je l’ai demandé en mariage, on était ensemble pour choisir nos tenues de mariés), on s’est dit qu’on pourrait prononcer nos vœux ensemble, en duo, comme un dialogue. 

Du coup, être debout à deux et se répondre me mettait déjà bien plus à l’aise que m’imaginer seule devant 100 personnes, mais il était toujours inenvisageable de me lancer dans d’intenses déclarations. Il fallait donc encore trouver une idée pour ce dont nous allions concrètement parler dans nos vœux de mariage.

Alors, pour tout de même faire comprendre que l’on s’aime sans le dire directement, nous avons choisi d’énoncer toutes les choses sur lesquelles nous avions changé par amour pour l’autre. Les peurs que nous avons surmontées, les choses auxquelles nous nous sommes intéressés, nos choix de vie qui se sont transformés, etc. 

Et, comme l’humour tient une grande place dans nos vies, nous y avons injecté de l’ironie, des anecdotes et de l’autodérision pour faire sourire l’autre et nos proches. Alors certes, nous n’avons pas pleuré et nous n’avons pas fait pleurer nos proches avec nos vœux, mais nous avons fait quelque chose qui nous ressemble, qui nous faisait plaisir et surtout avec lequel nous étions complètement à l’aise.

Le principe de ces vœux de mariage en duo était donc assez simple et en voici un extrait pour vous donner une idée : 

« Lui : Quand tu m’as rencontré,
– tu ne voulais pas te marier,
– tu ne voulais pas quitter Paris,
– et tu ne voulais pas d’enfants avant des années !

Elle : Finalement,
– c’est moi qui t’aie demandé de m’épouser.
– j’ai quitté Paris pour le Sud.
– et surtout, on a un magnifique bébé !
Et toi, quand tu m’as rencontré,
– tu rêvais de montagnes et d’océans,
– tu ne te voyais pas vivre ailleurs que dans une très grande maison avec un très grand terrain,
– et tu ne voulais pas admettre quand j’avais de meilleures idées que les tiennes.

Lui : Depuis, on vit en ville, dans un appartement sans plage, ni piste de ski… et pourtant je suis très heureux !

Elle : Par contre tu n’admets toujours pas quand mes idées sont meilleures que les tiennes !
Et sinon, avant de te rencontrer, 
– j’avais peur d’à peu près tous les insectes,
– et j’avais aussi très peur de prendre l’avion toute seule.

Lui : Alors que depuis,
– tu as pris l’avion toute seule pour venir me voir à l’autre bout du monde,
– tu laisses les araignées se balader tranquillement chez nous en n’hurlant presque pas,
– et tu as appris à chasser les fourmis, les moustiques et même les champignons !

Elle : Toi, en revanche, quand on s’est connu tu n’avais peur de presque rien.

Lui : Alors que maintenant j’ai très peur quand tu as faim ! »

La spécificité de nos vœux prononcés en couple est aussi qu’ils étaient très personnels, car il ne s’agissait essentiellement de détails concernant notre quotidien et que personne à part nous-mêmes n’en avait connaissance. 

Si je vous partage ça, c’est pour illustrer le fait que dans ma prestation d’aide à la rédaction de discours et de vœux de mariage, je ne peux par exemple pas faire ce genre de texte pour vous car, à moins de vivre avec vous, je ne peux pas connaître autant de détails sur votre intimité. En revanche, je peux vous donner des directions, des bases, et on construit ensemble votre texte jusqu’à ce qu’il vous convienne. Je vous fais des propositions et vous les enrichissez avec vos propres émotions et votre vécu.